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" En avons-nous fini avec cette question ? ", demanda Abd Allâh, qu’Allâh l’agrée,, et ils répondirent : " Allâhumma na`am ! (Ô Allah oui !). Abd Allâh poursuivit : " Sur le fait qu’Ali avait livré bataille sans pour autant constituer de prisonniers de guerre comme d’ailleurs le Prophète (Paix et Bénédiction d’Allâh sur lui) fit ! Voulez-vous vraiment prendre votre Mère `Â’isha [la Mère des Croyants] comme captive et la traiter comme
telle ?? Si votre réponse est oui, c’est que vous êtes tombés dans le kufr (la mécréance). Et si vous dites que `Âïcha n’est pas votre Mère, vous tomberiez aussi dans le kufr car Allah (Exalté soit-Il) a dit : " Le Prophète a plus de droit sur les croyants qu’ils n’en ont sur eux-mêmes ; et ses épouses sont leurs mères "(en terme de respect et de considération). (Sourate 33 / verset 6).
" Choisissez pour vous ce que vous voulez " dit Abd Allâh, qu’Allâh l’agrée, puis il leur demanda : " En avons-nous fini avec cette question ? ", et à ce moment-là ils répondirent : " Allâhumma na`am ! (Ô Allah oui !)".  Abd Allâh, qu’Allâh l’agrée, continua : " Quant à votre prise de position sur le fait qu’Ali a abandonné le titre de Prince des Croyants, rappelez-vous que le Prophète (Paix et Bénédiction d’Allâh sur lui) lui-même, au cours de la ratification du pacte de Hudaybiyyah, exigea que l’on y écrive : " Ceci a été admis par le Messager de Dieu…. ". Mais Suhayl porte-parole des polythéistes, dit alors : " Si nous avions été convaincus que tu étais un Messager de Dieu, nous ne t’aurions pas bloqué l’accès à la Ka`bah, ni ne t’aurions combattu ! Ecris plutôt : " Muhammad Ibn Abd Allâh". Et le Prophète (Paix et Bénédiction d’Allâh sur lui) accepta en disant : " Par Allah, je suis le Messager d’Allâh même s’ils le nient ! ". A ce moment-là, Abd Allâh Ibn `Abbâs, qu’Allâh l’agrée, demanda aux dissidents : " En avons-nous fini avec la question ? ". Et ils répondirent encore une fois : "Allahumma na`am ! (Ô Allah, oui !).
Un des fruits de cette confrontation verbale durant laquelle Abd Allâh, qu’Allâh l’agrée, exposa sa parfaite connaissance du Coran et de la
Sîrah (biographie) du Prophète (Paix et Bénédiction d’Allâh sur lui) tout comme ses capacités remarquables d’argumentation et de persuasion, fut que la majorité, environ vingt mille hommes, rejoignirent les rangs d’Ali. Environ quatre mille cependant restèrent obstinés.
Ces derniers furent bientôt connus sous le nom de khawârij ou "kharijites".
A cette occasion comme à d’autres, le courageux Abd Allâh, qu’Allâh l’agrée, prouva qu’il préférait la paix à la guerre, mais aussi la logique à la force et la violence. Cependant, on ne le connaissait pas que pour son courage, sa réflexion intuitive et son vaste savoir. On le connaissait aussi pour son immense générosité et sa grande hospitalité. Certains de ses contemporains dirent à propos de lui : " Nous n’avons jamais vu une maison plus fournie en nourriture, ou en boisson, ou en fruits ou même en savoir que celle d’Ibn `Abbâs  ! "
Il ressentait un intérêt sincère et durable pour les gens. Il était attentionné et prévenant. Une fois, il dit : " Lorsque j’ai réalisé l’importance d’un verset du Livre d’Allah (Exalté soit-Il), j’ai prié pour que tout le monde sache ce que je savais ! Lorsque j’entends parler d’un dirigeant musulman qui distribue et partage équitablement et qui règne justement, je suis heureux à son égard et prie pour lui. Lorsque j’entends dire que des pluies s’abattent sur la terre des musulmans, cela me remplit de joie...".
Abd Allâh Ibn `Abbâs, qu’Allâh l’agrée, était constant et régulier dans sa dévotion. Il multipliait le jeûne surérogatoire dans l’année et passait souvent ses nuits en prières. Il pleurait lors de ses prières et de ses récitations coraniques. Et quand il récitait des versets parlant de la mort, de la résurrection et de la vie dans l’au delà, sa gorge se resserrait et de profonds sanglots lui rendaient la récitation difficile.
Abd Allâh Ibn `Abbâs, qu’Allah l’agrée, mourut à l’âge de 71 ans dans la ville montagneuse de Ta’if
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