Aller au contenu
Abd Allâh Ibn `Abbâs


Abd Allâh était le fils d’Al-’Abbas , un des oncles du Prophète. Il est né seulement 3 ans avant l’Hégire (c’est à dire environ en 619 de l’ère chrétienne). A la mort du Prophète , Abd Allâh n’avait ainsi que 13 ans .

A sa naissance, sa mère l’emmena au Saint Prophète d’Allah, afin qu’il mette un peu de sa propre salive sur la langue du bébé avant que celui-ci n’ait pris le sein de sa mère. Ce fut le début d’une étroite et intime relation entre Al-’Abbas, et le Prophète  qui promettait, toute leur vie durant, amour et dévotion !

Quand Abd Allâh, atteint l’âge de raison, il se dévoua au service du Prophète. Il courait rapporter de l’eau au Prophète  lorsque celui-ci voulait faire ses ablutions. Pendant la prière, il restait derrière le Prophète  et quand le Prophète  partait en voyage ou en expédition il le suivait au pas. Abd Allâh devint ainsi l’ombre du Prophète,  constamment en sa compagnie.

Dans toutes ces situations, il était attentif et alerte quels que soient les faits et dires dur Prophète (Paix et Bénédiction d’Allâh sur lui). Son cœur était enthousiaste et son jeune esprit était pur et disponible, mémorisant ainsi les mots du Prophète (Paix et Bénédiction d’Allâh sur lui) avec la capacité et la précision d’un appareil d’enregistrement. Dans cette voie et à travers ses constantes recherches postérieures, comme nous avons pu le voir, Abd Allâh devint l’un des plus érudits compagnons du Prophète (Paix et Bénédiction d’Allâh sur lui) conservant au nom des générations futures de musulmans, les inestimables propos du Messager d’Allâh (Paix et Bénédiction d’Allâh sur lui).
Le Prophète (Paix et Bénédiction d’Allâh sur lui) considérait Abd Allâh comme un enfant proche de lui (Paix et Bénédiction d’Allâh sur lui). Lui donnant une tape sur l’épaule, le Prophète (Paix et Bénédiction d’Allâh sur lui) fit une invocation pour lui :
" Ô Allah, donne-lui une profonde compréhension de la religion de l’Islam et instruis-le dans l’explication et l’interprétation des choses".
Il y eut ensuite beaucoup d’occasions où le Prophète (Paix et Bénédiction d’Allâh sur lui) répéta cette invocation ou prière pour son cousin et dès lors Abd Allâh Ibn ’Abbas, qu’Allâh l’agrée, comprit que sa vie devait être vouée à la recherche de l’apprentissage et du savoir.

De plus, le Prophète ne se contenta pas de demander à Allah qu’Il lui accorde la connaissance et la compréhension mais aussi la sagesse. Abd Allâh, qu’Allâh l’agrée, raconta l’incident suivant à propos de lui  : " Une fois, le Prophète  était sur le point de faire ses ablutions. Je me pressai afin de lui amener de l’eau à cet effet. Il (Paix et Bénédiction d’Allâh sur lui) était ravi de ce geste de ma part.

Au moment où il alla commencer à prier, il (Paix et Bénédiction d’Allâh sur lui) me fit signe de me poster à ses côtés. Cependant, je restai derrière lui. Une fois la prière terminée, il (Paix et Bénédiction d’Allâh sur lui) se retourna vers moi et dit  : " qu’est ce qui t’a empêché de venir prier à côté de moi, ô Abd Allâh ? " Tu es bien trop illustre et éminent à mes yeux pour que je me place côte à côte avec toi, répliquai-je ! ". Levant ses mains vers le ciel, le Prophète fit cette invocation  : " Ô Allah, accorde-lui la sagesse". Cette invocation du Prophète (Paix et Bénédiction d’Allâh sur lui) fut indubitablement accordée au jeune Abd Allâh, qu’Allâh l’agrée, et prouve  une fois de plus qu’il, qu’Allâh l’agrée, possédait une sagesse bien au-delà de son age. Mais cette sagesse ne vint qu’avec de la dévotion et une avide recherche de connaissance à la fois du vivant du Prophète (Paix et Bénédiction d’Allâh sur lui) et après sa mort. Du vivant du Prophète (Paix et Bénédiction d’Allâh sur lui), Abd Allâh, qu’Allâh l’agrée, était assidu à toutes les assemblées du Prophète (Paix et Bénédiction d’Allâh sur lui) et mémorisait tout, quoi qu’il (Paix et Bénédiction d’Allâh sur lui) dise. Après la mort du Prophète (Paix et Bénédiction d’Allâh sur lui), il, qu’Allâh l’agrée, prit soin de se rendre chez le plus de compagnons possibles et particulièrement ceux qui connaissaient le Prophète (Paix et Bénédiction d’Allâh sur lui) depuis longtemps et il apprenait de ces gens-là ce que le Prophète (Paix et Bénédiction d’Allâh sur lui) leur avait enseigné.
Chaque fois qu’il, qu’Allâh l’agrée, entendait parler d’une personneconnaissant un hadith du Prophète (Paix et Bénédiction d’Allâh sur lui) que lui ne connaissait pas, il allait rapidement voir cette personne pour l’apprendre d’elle. Il soumettait ensuite ce hadith quel qu’en soit son contenu à un examen minutieux et le comparait avec d’autres sources. Il allait chez pas moins de trente compagnons afin de vérifier un seul hadith.

Abd Allâh, qu’Allâh l’agrée, a rapporté ce qu’il fit alors qu’il entendit qu’un compagnon du Prophète (Paix et Bénédiction d’Allâh sur lui) possédait un hadith qui lui était inconnu  : " J’allai chez lui au moment de la sieste de l’après-midi et déployai ma cape au pas de sa porte. Ce mouvement déplaça une masse de poussière sur moi (alors que je m’assis pour l’attendre). Si je l’avais voulu j’aurais pu lui demander sa permission d’entrer et il me l’aurait certainement autorisé. Mais je préférai l’attendre et le laisser ainsi bien se reposer. Sortant de chez lui et me voyant dans cet état (poussiéreux) il dit : Ô cousin du Prophète ! Que t’arrive-t-il ? Si tu m’avais fait demander, je serais venu te voir. C’était à moi de venir à toi, tout comme on doit aller à la connaissance et non le contraire  ! dis-je. Je lui demandai alors le hadith et l’appris". De cette façon, le consciencieux Abd Allâh, qu’Allâh l’agrée, demandait encore, demandait toujours et demandait continuellement. Et il examinait et passait au peigne fin les informations qu’il avait collectées avec son esprit enthousiaste et méticuleux.
Retourner au contenu